Droit moral dans l’univers du théâtre
L’ayant droit de l’auteur Koltès a voulu interrompre les représentations d’une pièce de l’auteur à la Comédie-Française, au motif que l’acteur qui interprétait le rôle principal n’était pas d’origine arabe et que cela nuisait au respect de l’oeuvre. La Comédie-Française a assigné l’ayant droit devant le Tribunal de grande instance de Paris, lequel a déclaré en premier lieu qu’il n’adopterait pas de positions qualitatives sur l’oeuvre elle-même et qu’il appartenait seulement au juge de caractériser ou non l’atteinte au droit moral. Le TGI rend sa décision le 20 juin 2007, en affirmant que, d’une part, il n’a pas été démontré que l’auteur ait souhaité que ce rôle devait être assigné obligatoirement à un acteur arabe. Que d’autre part, la Comédie-Française avait pris soin d’attribuer ce rôle à un acteur parlant parfaitement arabe et donc tout à fait capable de lire les répliques rédigées dans cette langue. En conséquence, le juge constate que l’atteinte au droit moral de l’auteur n’est pas constituée.
Références :
Tribunal de grande instance de paris, 3ème chambre, 1ère section, 20 juin 2007, Comédie-Française c/ Koltès