Faire ses courses alimentaires hebdomadaires en ligne est entré dans les habitudes des français depuis une bonne dizaine d’année via les services « drive » ou « livraison » de son supermarché de proximité, demain une nouvelle offre pourrait venir d’outre-Atlantique et plus précisément de chez Amazon. Faut-il que les distributeurs français s’en inquiètent ?
En rachetant le distributeur de produit bio Whole Foods, Amazon a opéré une entrée stratégique dans la distribution de produits alimentaires en déboursant près de 14 milliards de dollars, soit l’équivalent de la capitalisation boursière du géant française Carrefour. En effet, ce secteur doit permettre d’accroitre au-delà du panier moyen d’achat, la fréquence d’achat et donc de connexion sur le site Amazon.
Jusqu’à lors épargnée par les géants d’Internet, la distribution du secteur alimentaire risque d’être modifiée. Les distributeurs français sont bien implantés et bénéficie d’une image de qualité et de proximité. L’arrivée probable ou possible d’un concurrent tel qu’Amazon sur ce secteur peut-il mettre en difficulté le système de distribution hexagonal ?
Les groupes français ont déjà subi les attaques de modèles venant d’ailleurs, notamment d’Allemagne via les hards discounters. Ils ont su trouver comment les contrer en développant leur propre chaine de hard discount et en développant une gamme de produit à bas prix dans leurs propres rayons de supermarchés traditionnels.
Les français ont développé le « drive » et l’ont même exporté. Il convient de rappeler que malgré une appellation anglophone, le « drive » est une invention « made in France ».
La limite de la distribution en ligne sera la garantie de la fraîcheur et donc du respect de la chaîne du froid. Les coûts pour la garantir ne sont pas maîtrisés pour l’heure. La logistique sera la clé du pari d’Amazon. Les distributeurs français bénéficient d’une implantation quasi nationale qui leur assure une avance certaine en termes de base logistique.
Rappelons tout de même que C-discount fait partie du groupe Casino et qu’une grande partie des achats effectués en ligne sur le site sont retirés dans les magasins Casino…
Si le E-commerce se développe dans des nouveaux secteurs de la distribution, il ne révolutionne pas systématiquement ces secteurs mais les force à innover afin de s’adapter.
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