Pour répondre aux critiques concernant la censure de certains contenus et le maintien d’autres, pourtant jugés tout aussi offensants, Facebook met en place des messages d’avertissements sur certaines publications.
Depuis la mise en place de la lecture automatique des vidéos sur Facebook (sans le son), les utilisateurs n’ont de choix que de regarder un contenu qui peut s’avérer choquant. Les utilisateurs ont perdu la faculté d’activer ou non la lecture de la vidéo.
« Le poids du son, le choc des images » tel pourrait être le slogan de cette initiative en détournant un slogan d’un magazine fort connu.
Cette annonce fait écho avec l’actualité. Des vidéos liées à l’attentat chez Charlie Hebdo, des décapitations de journalistes américains et autres, sans floutage, qui se lancent automatiquement dans le flux d’actualités sont de nature à heurter la sensibilité des plus jeunes mais pas seulement. Le réseau social veut y remédier.
La cible prioritaire : les mineurs
Selon son cadre de vie ou son âge, un individu ne perçoit pas et ne réagit pas de la même manière à la vue d’une image, d’un texte ou d’une vidéo.
En théorie, les plus jeunes membres de Facebook ont 13 ans et sont donc forcément mineurs. Ils constituent un public sensible et donc à protéger. D’autant plus que les adolescents sont plus avides de sensations fortes et n’hésitent pas à les partager sur les réseaux sociaux qui sont pour eux de loin la première cour de récréation…
Un message de prévention posté préalablement à tout visionnage n’est pas de nature à les empêcher mais au moins à les prévenir et au mieux à les en dissuader.
Qui va juger du caractère inapproprié des contenus ? Le bon sens communautaire !
Facebook n’a jamais démontré une doctrine claire dans ses choix de censure de certains contenus en allant du laxisme à l’autoritarisme.
L’initiative a pour objectif d’éviter aux internautes de moins de 18 ans de visionner sans y être préparés, des vidéos qui auraient été signalées par la communauté des utilisateurs.
Selon le réseau social, ceux seront les utilisateurs qui devront en leur âme et conscience signaler les contenus non appropriés. Ce contrôle s’effectuera a postériori de la mise en ligne.
Partager un contenu sur Facebook doit être un acte responsable. Chaque utilisateur connait « ses amis » sur Facebook (en théorie), il doit savoir si certains d’entre eux sont mineurs ou susceptibles d’être choqués par ledit contenu. Chacun doit savoir ou apprendre à cibler qui peut voir ses contenus.
L’outil mis en place n’est pas automatique et ne remplacera pas le bon sens et la déontologie que chacun a sur ses agissements même virtuels.
Facebook appelle donc à la bienveillance de ses utilisateurs, ce qui d’ailleurs est déjà rappelé dans la « Déclaration des droits et responsabilités » faisant office de conditions générales d’utilisation de ce réseau social : « Article 3-7 : Vous ne publierez pas de contenus incitant à la haine ou à la violence, menaçants, à caractère pornographique ou contenant de la nudité ou de la violence gratuite. »
En pratique, ces nouvelles mesures sont mises en œuvre à petite échelle depuis novembre 2014, 2015 va donc voir leur développement.
En effet, les contenus signalés et concernés, essentiellement des vidéos, ne pourront plus se lancer automatiquement sans le consentement de l’utilisateur (comme avant…).
Enfin, Facebook n’écarte pas la possibilité d’offrir un paramétrage de cette fonctionnalité, pour l’utiliser au-delà des critères d’âge.