« De quoi vas-tu mourir ? », « Devrais-tu aller te pendre ? » : voilà les jeux pour le moins macabres auxquels peuvent désormais jouer les utilisateurs de la célèbre plateforme Facebook. De petites plaisanteries à la limite du respect de la dignité humaine.
Loin des jeux tests du type « quel fruit êtes-vous ? », ou bien «quelle actrice célèbre pourriez-vous être ? », les membres de Facebook voient actuellement fleurir sur le réseau de nouveaux jeux d’un goût douteux. En effet, bien que les jeux test ne soient jamais très inspirés, les noms et les résultats de certains d’entre eux deviennent tout simplement inquiétants.
Ainsi, au test « devrais-tu aller de faire pendre » on peut lire, non sans surprise, le verdict suivant: « Go corde !. Ton existence n’a que trop durée. Tu es inutile et ta présence ne fais que polluer la surface de la planète. Alors, n’hésite pas ;) ». Ce texte est pour ainsi dire lapidaire et à la limite du respect de la dignité humaine malgré le pseudo ton humoristique employé!
Rappelons-le, le respect de la dignité de la personne humaine est protégé comme une composante de l’ordre public (arrêt du Conseil d’Etat du 27 octobre 1995 – Commune de Morsang-sur-Orge).
Même l’humour trouve une ultime restriction face à la nécessité de respecter la dignité humaine
Par ailleurs, la provocation au suicide est un acte prévu et réprimé par le code pénal d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide.
Ces peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75000 euros d’amende lorsque la victime de l’infraction définie à l’alinéa précédent est un mineur de quinze ans (article 223-13 du code pénal).
Voilà donc ce qu’encourt l’auteur de ces plaisanteries de mauvais goût si, par malheur, une personne fragile psychologiquement venait à lire ces tristes lignes et passe à l’acte.
En conclusion, il semble qu’un nouveau jeu test mériterait d’être créé à destination des créateurs de jeux facebookiens. Son titre serait le suivant : « Le jeu en vaut-il la chandelle ? ».