01 56 43 68 80

6, rue de Saint-Petersbourg, 75008 Paris

Japon : derrière le drame, les réseaux sociaux

japon1

Si la situation japonaise actuelle n’appelait qu’à la gravité, l’utilisation faite des réseaux sociaux relativement aux catastrophes en chaine du mois de mars dernier, elle, mène à quelques réflexions, tant sur son utilité que sur son instrumentalisation.

Zoom.

On savait le peuple japonais à la pointe de la technologie et particulièrement connecté à Internet, et les récents évènements dramatiques qui affectent le Japon n’ont fait que confirmer toute l’utilité de ce mode de communication.

En effet, alors que les réseaux de téléphonie mobile ont rapidement été saturés, les japonais ont très vite eu recours à l’utilisation de certains réseaux sociaux et plus particulièrement à Twitter, Facebook et Mixi, inconnu en occident mais pourtant beaucoup plus fréquenté dans l’Archipel que ses concurrents américains, avec 22 millions d’utilisateurs.

Ce réseau social, comparable à Twitter, permet de publier des messages courts, messages qui ont permis à la fois de donner des nouvelles aux proches et d’envoyer au monde entier témoignages, photos et vidéo.

En effet, ce sont ces témoignages de particuliers qui, dans les premiers instants, ont pu, grâce aux relais des médias traditionnels, faire prendre conscience de l’ampleur des évènements.

On a ici découvert, sans doute pour l’une des premières fois, l’utilité de ces réseaux en cas de situation dramatique, en particulier en tant que mode alternatif de communication au téléphone, quand celui-ci n’est plus en état de répondre aux demandes, trop nombreuses.

Coté pile

Une efficacité et une utilité qui ont sans doute été bénéfique à des milliers de personnes, tout en permettant de relayer des appels au don et à la solidarité.

L’œil des spécialistes en nouvelles technologies notera plus particulièrement l’initiative de Google, qui, comme elle l’avait déjà fait lors des séismes du Chili ou d’Haïti et des inondations au Pakistan, a mis en place une application sociale destinée à signaler des disparus et donner des nouvelles des personnes indexées sur la base intitulée Person Finder.

Côté face

Cependant, un cynisme certain permet d’entrevoir une instrumentalisation de ces réseaux par certaines sociétés ayant pu chercher dans ces évènements un moyen efficace d’améliorer leur e-reputation.

Néanmoins, elles ont parfois eu tord.

On notera tout particulièrement le raté d’Air France, annonçant un prix de billet d’avion astronomique sur Tweeter à des personnes qui cherchaient de l’aide, ou encore celui de Bing ayant publiquement annoncé la donation qu’il en entendait réaliser en échange de Tweeter, et sur qui ont plut les commentaires négatifs.

A ce titre, s’il existe bien des moyens juridiques destinés à se défendre en cas d’attaques des internautes, tels que les actions en diffamation, dénigrement et injure, ceux-ci s’insèrent dans des conditions strictes, de forme comme de fond.

Par ailleurs, les problèmes liés à l’e-reputation d’une société, et tout particulièrement dans des situations très médiatiques comme celle évoquée, dépassent bien souvent le seul cadre juridique, souvent impuissant pour endiguer les masses de commentaires négatifs.

La prudence s’impose donc, avant que les voies juridiques et judiciaires ne deviennent inévitables.

Source :

Les réseaux sociaux et les sites Web très sollicités, Solveig Godeluck

ENVELOPPE NEWSLETTER copie

L'actu juridique numérique
du mardi matin.

Inscrivez-vous pour recevoir nos derniers articles, podcasts, vidéos et invitations aux webinars juridiques.

*Champs requis. Le cabinet HAAS Avocats traite votre adresse e-mail pour vous envoyer ses newsletters.

Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données en nous contact à l’adresse mail suivante : dpo@haas-avocats.com