Le premier avion régional commercial chinois, de 70 à 90 places, est sorti de sa chaîne d’assemblage, à Shanghai, marquant une première étape, pour la Chine, dans la constitution de sa propre industrie aéronautique civile. 
 

L’ARJ-21, dont la mise en service est prévue fin 2009, fait déjà l’objet de 171 commandes des compagnies nationales, a annoncé le vice-Premier ministre Zeng Peiyan, lors de la cérémonie organisée pour l’occasion et très médiatisée.

L’appareil, dont le premier exemplaire a été baptisé « le Phénix volant », est développé par la China Aviation Industry Corp, groupe public et premier constructeur aéronautique militaire du pays.
« China Aviation Industry Corporation a devant elle plusieurs tâches : assurer le premier vol test début 2008 et obtenir les certifications, mais aussi organiser la production et les ventes (…) et s’étendre au marché international », a déclaré M. Zeng. L’ARJ-21 se place sur le créneau des avions régionaux, en concurrence avec le canadien Bombardier et le brésilien Embraer. « L’ARJ-21 peut voler dans des conditions extrêmes (…) et dans tous les ciels du monde », a-t-il assuré.

Cet « Advanced Regional Jet for the 21st century », ou avion régional de pointe pour le XXIe siècle, présenté comme le premier avion commercial purement chinois, comporte quelques 40% de composants étrangers, provenant de groupes comme General Electric, Honeywell ou Parker Hannifin.

Il marque néanmoins le premier pas de la Chine vers la réalisation de ses ambitions, qui comprennent la construction d’un avion de plus de 150 places, susceptible de concurrencer les constructeurs occidentaux Airbus et Boeing. Ces deux constructeurs occidentaux se partagent le marché aéronautique chinois de l’aviation civile, en forte croissance.

Au début de l’année 2008, le gouvernement chinois a donné son feu vert au développement d’un avion « de grande taille », confirmant son ambition de ne plus être seulement l’atelier du monde et soulignant qu’il s’agissait d' »une importante décision stratégique ».

La Chine n’a jamais fait mystère de son ambition de développer sa propre technologie dans de nombreux secteurs industriels stratégiques, comme l’aéronautique, le nucléaire ou le ferroviaire, après avoir profité de transferts de technologie des pays occidentaux. 
 

Le Cabinet HAAS Société d’Avocats, propose aux entreprises de les accompagner dans leurs négociations en Chine, en direct, ou via son cabinet correspondant en Chine.