Le Web 3.0 est synonyme d’activités commerciales, sociales et récréatives, en tout lieu et à tout moment, à l’aide de réseaux rapides, fiables et sûrs. Il met fin à la distinction entre connexions mobiles et fixes et annonce une multiplication par dix de la portée de l’univers numérique d’ici à 2015. L’Europe dispose des connaissances et des capacités de réseau nécessaires pour être à la pointe de cette évolution. L’Europe pourrait prendre la tête du passage à la prochaine génération de l’internet.
Les internautes européens disposent d’un accès internet de plus en plus rapide, avec un meilleur rapport qualité-prix. La moitié d’entre eux avait accès à un débit de plus de 2 mégabits/seconde fin 2007, soit une vitesse deux fois supérieure à celle de l’année précédente, et qui permet de regarder la télévision par internet. Le haut débit couvre 70 % de la population rurale des 27 États membres, un chiffre qui tend à se rapprocher de celle de la couverture totale (93 %). L’année dernière, la couverture du haut débit en zone rurale dans l’UE-25 a augmenté de 8 points de pourcentage.
Cela veut dire que l’internet nouvelle génération a de plus en plus d’utilisateurs, et que son potentiel pour l’économie européenne est manifeste. Alors qu’un quart des européens utilisaient des sites Web 2.0 en 2007, les applications commerciales basées sur les réseaux sociaux sont en plein essor. Les logiciels d’entreprise basés sur l’internet devraient, quant à eux, connaître une croissance mondiale de 15 % sur la période 2006-2011.
Les nouvelles applications technologiques nécessiteront une couverture internet complète. Avec l’internet des objets, l’interaction à distance entre machines, véhicules, appareils électriques, capteurs et toutes sortes d’autres dispositifs se fera par l’internet. Il est déjà employé dans le domaine des titres de transport électroniques et permettra aux appareils mobiles d’échanger des données afin d’effectuer des paiements ou d’obtenir des renseignements. Plus d’un milliard de téléphones seraient équipés de cette technologie d’ici à 2015.
Pour peu que les investissements dans le haut débit et le soutien à l’innovation et à la recherche soient suffisants, de grandes possibilités commerciales s’offriront aux entreprises de l’UE.
Selon, la Commission européenne, l’Europe devait réagir à la révolution en cours dans le domaine de l’information, qui va s’amplifier dans les années à venir avec l’émergence de nouvelles tendances telles que les réseaux sociaux, le basculement vers les services commerciaux en ligne, les services nomades basés sur le GPS et la télévision mobile et le développement des étiquettes intelligentes.
Dans un rapport la Commission montre que l’Europe est bien placée pour tirer parti de ces évolutions parce que ses politiques favorisent les réseaux de télécommunication ouverts et concurrentiels et protègent la vie privée et la sécurité de ses citoyens.
Une consultation publique vient d’être lancer sur les initiatives publiques et privées qui peuvent être prises pour exploiter ces possibilités.
La Commission a présenté un nouvel indice des performances du haut débit (BPI, Broadband Performance Index), qui compare les performances nationales dans ce domaine compte tenu de facteurs tels que la vitesse du haut débit, le prix, la concurrence ou la couverture. La Suède et les Pays-Bas sont en tête de ce classement européen, qui complète l’indice de pénétration du haut débit habituellement employé par les autorités de régulation des télécoms. Selon cet indice, la Suède et les Pays-Bas sont largement en tête dans l’UE, grâce à un environnement concurrentiel et à l’aptitude des habitants et des entreprises à utiliser des services avancés. Une concurrence insuffisante, en revanche, peut retarder les investissements dans les technologies avancées et résulter en des prix élevés. Des facteurs sociaux tels que le manque de compétences informatiques, un sous-équipement en ordinateurs ou des dépenses faibles en technologies de l’information semblent être d’autres facteurs qui limitent le développement.
En outre, selon le rapport de la Commission, l’UE doit encourager l’investissement dans l’accès à haut débit de nouvelle génération, notamment en renforçant la coopération avec les autorités locales qui pourraient faciliter l’accès aux gaines (ou la pose de nouvelles gaines) lors de travaux publics afin de placer des câbles à plus haut débit, en veillant à ce que l’internet reste ouvert à la concurrence, en évitant que le choix des consommateurs soit restreint de manière déloyale, en préservant la confiance des internautes et en finançant des recherches sur l’internet du futur.
La communication de la Commission sur les réseaux et l’internet du futur est disponible à partir de l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/information_society/eeurope/i2010/index_en.htm
La consultation publique sur l’internet des objets est disponible à partir de l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=IOTconsultation