Depuis le debut de l’année, au Royaume-Uni, les écrans publicitaires vantant des produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés ont été supprimés des programmes télévisés destinés aux enfants de 4 à 15 ans. S’achemine-t-on vers de telles restrictions en France ?
Le débat est lancé, alors qu’un amendement au projet de loi « hôpital, santé et territoires », discuté actuellement à l’Assemblée nationale, demande l’encadrement de la publicité alimentaire.Sentant venir le danger, les annonceurs de l’industrie agroalimentaire et les chaînes de télévision sont parvenus à un accord le 18 février dernier, au ministère de la santé
Dans la charte qui vient d’être signée, les chaînes s’engagent à diffuser de 340 à 470 heures de programmes par an mettant à l’honneur les bonnes pratiques alimentaires et d’hygiène de vie. Le compromis stipule aussi que les régies des chaînes accorderont à l’INPES, organisme public chargé de diffuser les messages de bonnes pratiques alimentaires, une réduction forfaitaire de 60 % sur les tarifs. Au nom de l’intérêt supérieur de la télévision et de la publicité, la santé publique restera un parent pauvre.