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L’édito du mois de septembre : l’univers des nouvelles technologies a de moins en moins allure de Science-Fiction

Edito Septembre carré

 

 

« On peut définir la Science-Fiction comme la branche de la littérature qui se soucie des réponses de l’être humain au progrès de la science et de la technologie. »

Isaac Asimov, David Starr, justicier d’espace.

« Elle surprit les yeux de Tony posé sur elle et fut sur le point de sourire, lorsqu’elle se souvint… Il n’était qu’une machine. »

Isaac Asimov, cycle des robots 2:1 défilé de robots.

C’est la rentrée, pour HAAS Avocats également. Nous sommes heureux de vous présenter notre nouvelle newsletter.

Au cours du premier semestre nous avons pu constater que la tendance à la transformation digitale des métiers et des activités s’imposait à tous, ou presque.

Le développement des capteurs et la démocratisation des smartphones ont fait tomber les dernières barrières, désormais Internet se libère des écrans et se retrouve partout. Toutes les professions, tous les secteurs sont impactés par l’essor des NTIC.

Allons-nous demain être remplacés par des robots ?

Le domaine juridique connaît aussi sa disruption : smart contrats, justice prédictive, légal tech… sont autant de services qui bouleversent les pratiques des professionnels du droit. Face à ceux qui dramatisent, d’autres se veulent plus sereins et proposent d’apprivoiser les machines et de travailler avec elles. Ils pensent que ni le robot ni l’intelligence artificielle ne prendront jamais le pouvoir que nous leur avons donné. Espérons qu’ils aient raison. Dans tous les cas nous devrons à la fois démontrer à nos clients que notre activité a de la valeur et garder la main sur l’autorité juridique des actes. Enfin il faudra se recentrer de plus en plus sur les aspects analytiques et stratégiques qui sont difficilement mobilisables. La relation transactionnelle est laissée aux machines, le cas par cas aux avocats.

Optimiste, j’ai envie de me réjouir des possibilités inouïes offertes par les machines, créées pour dépasser les qualités humaines. Si les machines rivalisent avec l’homme dans certains jeux comme les échecs, les dames, le poker, le jeu de go, aucune ne fonctionne, pour l’instant encore, comme l’esprit humain. Et si les machines parviennent de plus en plus à avoir une autonomie opérationnelle, elles ne sont pas encore arrivées à avoir une autonomie intentionnelle.

« Oui, les machines peuvent dépasser les qualités physiques humaines. Non, elles ne doivent pas surpasser l’esprit humain »

La robotique triomphe dans les domaines de l’assistance à la personne (en effet la mission des robots est de venir en aide aux personnes âgées ou dépendantes en leur permettant de rester à domicile).

Le monde de la data est passionnant ainsi Bill Gates est devenu milliardaire en vendant des « fenêtres », Steve Job des « pommes » et Marc Zuckerberg en vendant « vos amis ».

Les mathématiques et l’informatique permettent de lire les données et d’anticiper sur qui va acheter quoi, qui va où, et de savoir quand et comment cela se passera, qui risque de résilier son abonnement et de savoir où untel sera, et bien d’autres choses encore.

Cependant si concevoir des algorithmes est certainement scientifique, nos attentes sont souvent irrationnelles et rien ne vaudra jamais l’humain de terrain dont l’expérience et le savoir sont toujours décisifs à moins que l’on arrive à l’intégrer dans des modèles d’analyse de données.

Les questions éthiques induites par l’intelligence artificielle et les algorithmes seront cruciaux (vie privée, consentement de l’usager, obéissance des robots)

Nous ne sommes absolument pas préparés à ces nouveaux enjeux.

C’est la raison pour laquelle nous avions organisé à la fin du premier semestre le procès du transhumanisme.

Vous avez été très nombreux à nous suivre et j’ai le plaisir de vous annoncer que les prochains procès du transhumanisme se dérouleront à Lille, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Lyon.

 

Soulignons que la controverse estivale entre Elon Musk, le patron de Tesla et Space X, et Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, au sujet des dangers et opportunités de l’intelligence artificielle (IA) annonce que les géants de la nouvelle économie ne forment pas un bloc monolithique dont la seule préoccupation serait de faire naître aux forceps une nouvelle société digitale, sans qu’on s’arrête un instant sur le sens de cette révolution en cours.

Elle interroge la question du comment réguler ce que l’on ne comprend pas ? Parle-t-on, comme pour le Big Data, d’un outil au service de la prise de décision – publique, privée, commerciale… ? Ou bien faut-il voir dans l’IA un nouvel acteur qui décidera à votre place, ce qui implique de réfléchir à sa gouvernance ?

Ces questions sont importantes puisqu’elles visent la capacité des citoyens consommateurs à évaluer l’action publique et à faire des choix avertis, ou mieux encore notre capacité collective à réguler les effets de l’intelligence artificielle.

Devrons-nous tous être experts en code ou en algorithme pour être des citoyens éclairés ? Est-il encore loin le temps où la machine dépassera l’homme ?

Une chose est sûre c’est l’homme qui a créé les machines, c’est à lui qu’il appartient d’en fixer les limites.

Bonne rentrée à tous.

Gérard HAAS

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