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Tel est pris qui croyait prendre : les suites de l’affaire MGMT

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Le 28 avril dernier, France Info a révélé que l’UMP avait accepté de payer 30 000 euros pour avoir utilisé lors de deux meetings la musique du célèbre groupe électro MGMT sans l’accord de celui-ci. Le Nouvel Observateur utilise même le terme, deux jours plus tard, de « piratage ».

Cela peut prêter à sourire au regard des difficultés quant à l’adoption de la Loi HADOPI, issu d’un projet gouvernemental et qui vise à sanctionner le téléchargement illégal sur Internet.
Pour les opposants au gouvernement et/ou à cette loi, l’affaire MGMT fut une opportunité supplémentaire pour reprocher à l’UMP de ne pas respecter les principes même qu’elle veut édicter.
Les faits seraient les suivants: aucune autorisation préalable n’aurait été demandée pour utiliser la musique de MGMT lors des meetings. La chanson « Kids » était alors reprise en boucle lors de chaque annonce, et ces temps forts étaient de surcroît été diffusés sur internet, sur Dailymotion. L’avocate du groupe n’avait alors pas manqué de relever qu’il s’agissait « d’actes de contrefaçon, et donc d’une atteinte au droit de la propriété intellectuelle ».
En effet, il va de soi que la diffusion publique d’une chanson sans autorisation préalable est bien un acte de contrefaçon.
L’avocate avait alors adressé à l’UMP et Dailymotion plusieurs mises en demeure réclamant le retrait des vidéos et le paiement d’une indemnisation. Depuis, les vidéos avaient été retirées, mais l’UMP n’avait pas répondu sur la demande d’indemnisation, souligne l’avocate. C’est désormais chose faite.
L’agence de communication de l’UMP aurait dans un premier temps proposé le versement d’un euro symbolique à titre de compensation, mais cette offre aurait été jugée « méprisante ». Xavier Bertrand n’a pas manqué quant à lui de dire aux journalistes : « nous respectons le droit des auteurs avant tout, voila pourquoi nous souhaitons parvenir à un accord. »
C’est ainsi que l’UMP serait parvenue à un accord amiable, mais pour le versement d’une somme qui ne serait pas inférieure à ….30 000 euros
Il est précisé que la somme serait bloquée sur un compte CARPA, la caisse des règlements pécuniaires de l’avocat, en attendant que le groupe de rock indépendant choisisse lui-même, c’était son souhait, un organisme de protection du droit moral, syndicat ou association, pour en bénéficier.

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