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Facebook, un succès paradoxal

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Le réseau virtuel FACEBOOK ne cesse d’attirer de nouveaux membres. Toutefois, l’attention qu’il suscite demeure éphémère et de nombreuses désinscriptions résultent d’une sollicitation trop importante des inscrits et de la curiosité malsaine de ses visiteurs.
Entre 2007 et 2008, ce réseau social virtuel a attiré près de 3,6 millions de visiteurs. En juin dernier, le site comptablisait 132 millions de visiteurs dépassant son concurrent Myspace (115,7 millions).
Mais pourquoi le site Facebook plait-il tant ? A priori un réseau social permet de garder contact avec ses amis, de retrouver les connaissances perdues, et éventuellement donne la perspective de nouvelles rencontres pouvant servir des intérêts communs (professionnels ou sentimentaux).
De fait, l’internaute a la possibilité d’indiquer sur la page de son profil la nature de ses attentes. A cette fin, une version française est proposée pour favoriser une meilleure communication.
Ne nous y trompons pas, en s’inscrivant les internautes sont piqués de curiosité sur la vie du voisin, l’évolution de sa vie sentimentale, et les détails de ses activités même s’ils sont insipides. C’est un peu le journal people des gens qui ne le sont pas. Facebook est donc devenu un outil d’espionnage et de commérages puisque désormais, les employeurs peuvent aller sur le site pour connaître les mœurs de leurs salariés. Et inversement. De plus, les membres du site peuvent être mentionnés sur les moteurs de recherches et ciblés par les sociétés de marketing.
Pour faire barrage à cette intrusion à la vie privée, l’internaute a la possibilité de paramétrer l’affichage de son profil et limiter son accès à ses amis ou aux amis des amis. Mais du coup, l’internaute est régulièrement sollicité par des demandes d’amis, sésame qui donne accès au profil, de personnes qu’il ne connait pas forcément ou qu’il n’a pas envie de retrouver dans un cercle privé. Comment justifier alors un refus d’amitié auprès d’une personne régulièrement rencontrée dans le cadre de ses activités ? Sans compter que Facebook, comme tout phénomène de mode, peut finir par lasser.
En effet, les applications proposées par le site et les intervenants extérieurs peuvent être amusantes au départ, mais peuvent devenir vite redondantes voire tendancieuses, notamment lorsqu’il s’agit de comparer ses amis. Cela explique sans doute que certains membres se soient lassés du produit et de la pollution de leur boite mail par les messages d’invitation, de publicité et spams qui se multiplient exponentiellement au nombre d’applications utilisées.
Pour mettre fin à ce harcèlement, il est toujours possible de se désinscrire. C’est ce qu’ont choisi de faire certaines personnalités comme Bill Gates, ou François Fillon, particulièrement sollicités. Mais finalement, ce n’est que quelques 20 000 désinscriptions qui ont été enregistrées depuis 2007.
Source : Le figaro « premières déceptions pour les fans de Facebook » 25/08/2008

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