L’association des Jurisnautes se présente comme un incubateur des questions sociojuridiques d’aujourd’hui et demain.
Ses membres, juristes, humanistes et passionnés de science-fiction, abordent des thématiques d’anticipation par le prisme du droit.
Le 4ème procès fictif des Jurisnautes
Nous sommes en décembre 2050, et le monde est sur le point de basculer. La montée des eaux, la multiplication des ouragans, les records de chaleur et les épisodes de froid polaire contraignent les hommes à repenser leur rapport au monde. Le péril climatique est désormais imminent alors qu’au 15 août 2050 la température atteignait 45° à Paris et 51° à Nîmes.
Ce procès fictif a eu lieu le 4 Décembre 2019 dans la salle des fêtes de l’Assemblée Nationale.
2024 – À l’occasion des JO de Paris, le gouvernement expérimente la sécurisation de l’évènement par le recours à une start-up de « note sociale » devenue leader du marché : la société « rank my life » (RmL). L’évènement est un succès et en quelques années, le recours à RmL se généralise : employeurs, propriétaires, écoles, relations amoureuses…
Cependant, très vite, la machine s’emballe, entre recours à des cabinets de conseils spécialisés dans l’amélioration de la note sociale et courses à l’abîme provoquées par des baisses de note en cascade. Le principe même du « ranking social » est porté devant la Cour suprême : est-il compatible avec les droits fondamentaux des individus ?
Ce procès fictif a eu lieu le 4 Octobre 2018 à la Cour d’appel de Paris.
5 février 2041 : Le temps est glacial. Les routes parsemées de verglas. Un AutoNomer, M. Vigi, voyageant dans son véhicule autonome actionne le bouton d’urgence face à une Spectra (AutoNom nouvelle génération) fonçant sur lui à vive allure. Un immense carambolage a lieu.
On compte plus de 1 000 victimes dont 50 morts et 100 blessés graves. Parmi eux, des enfants, des vieillards et des salariés qui se rendaient dans leur espace de travail. Les médias s’emparent de l’événement. Le retentissement est immense. La confiance dans le système est rompue.
Quelle est la responsabilité de Spectra ? de M. Vigi ? Du programmeur des AutoNoms en cause ?
L’État qui a imposé une circulation par véhicules interconnectés est-il fautif ?
Qui paiera ? Les assureurs, les employeurs des salariés qui se trouvaient sur leur trajet professionnel ?
Ce procès fictif a eu lieu le 22 juin 2017 à la Cour d’appel de Paris.
En 2037, le transhumanisme est devenu une réalité :
Les hommes « s’augmentent » tant pour améliorer leurs capacités que leurs conditions de vie.
Depuis maintenant 2 ans, un gouvernement pro-transhumaniste est au pouvoir en France.
Il compte notamment sur le soutien d’une partie croissante de la population dotée d’une cornée artificielle (« e- cornée ») intégrant des technologies de géolocalisation et de guidage, des technologies vidéo, d’identification et plus généralement de réalité augmentée.
Le nouveau ministre de l’Intérieur décide d’aller plus loin en portant la loi dite de « Transhumanisation des forces de l’ordre ».
Cette loi prévoit d’équiper les forces de sécurité d’une « e-cornée » et de capter la vision des porteurs de e-cornée volontaires pour participer au maintien de l’ordre. Ces « Citoyens Vigilants Volontaires » sont des collaborateurs passifs des forces de l’ordre en partageant leur vision en temps réel.
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