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Le suicide numérique, une pandémie que Facebook n’entend pas laisser se propager !

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A l’apogée de l’ère facebookienne, des Internautes voulant « libérer leur corps numérique » ont choisi comme mode d’expression le suicide. En effet, des applications permettent aux internautes de supprimer leur profil Facebook, Twitter, MySpace etc… ainsi que toutes les données s’y rapportant.
FACEBOOK est très controversé par une partie de la population du web, en ce que ce réseau social est potentiellement une source d’informations sur la vie privée de chacun de ses utilisateurs. En effet, malgré une « private policy » de plus en plus complète, les utilisateurs de FACEBOOK peuvent éprouver certaines difficultés à délimiter la sphère des informations qu’ils désirent conserver pour eux et leurs amis FACEBOOK.
Une indiscrétion d’un tiers, une violation de la vie privée, des propos diffamants voire injurieux, ou encore des problèmes pouvant intervenir dans un recrutement sont autant de risques que prennent les « Facebookiens ».
C’est pourquoi, des utilisateurs décident parfois de quitter le réseau afin d’effacer toutes les données les concernant et bénéficier au final d’un droit à l’oubli.
Tâche pas si aisé si l’on en croit certains auteurs ! La procédure prendra entre 9 et 10 heures et FACEBOOK conserverait tout de même des traces de passage de l’utilisateur et des informations concernant ce dernier sur ses serveurs durant un certain temps.
C’est dans ce contexte que sont apparues deux applications permettant aux utilisateurs de supprimer toutes traces de leur existence :

– Le SEPPUKOO qui a la particularité de laisser derrière soi les derniers mots de l’utilisateur qui apparaîtront sur une page « mémorial » tel un samouraï japonais des temps modernes.

WEB 2.0. SUICIDE MACHINE qui permet lui de tuer les profils autant sur FACEBOOK, que sur TWITTER, MYSPACE, etc.

On estime à 58 000 Internautes le nombre d’utilisateurs qui se sont laissés tenter par ce mouvement de «libération du corps numérique», chiffre peu conséquent sur les 350 000 millions de profils existants sur FACEBOOK.
Devant l’ampleur du phénomène et la peur d’une « pandémie », la réaction de FACEBOOK ne s’est pas fait attendre. Le réseau social a décidé de bloquer SEPPUKOO et d’en interdire l’usage à ses inscrits. Il défend également tout emploi de ce mot sur son réseau. Il a pour se faire, adressé une lettre de mise en demeure à SEPPUKOO, le 16 décembre 2009.
Facebook en a fait de même pour le site WEB2.0. SUICIDE MACHINE le 5 janvier 2010.
FACEBOOK met en avant que ces sites violent notamment les règles établies par les chartes d’usage du réseau social FACEBOOK mais également les dispositions de la loi Californienne.
En effet, le fait pour ces applications de récupérer les informations nécessaires à l’utilisateur pour se connecter à FACEBOOK est une violation des règles de socialisation du site .
FACEBOOK utilise donc tous les moyens pour obliger les utilisateurs à ne pas passer par des intermédiaires pour supprimer leur compte.
L’enjeu final est d’enrayer cette « pandémie », mais celui sous-jacent est certainement de conserver les informations collectées et fournies par les utilisateurs. Celles-ci sont une mine d’or pour élaborer un marketing comportemental efficace et permettre en conséquence la diffusion d’une offre personnalisée selon le profil de l’utilisateur-Internaute.
Sources:
« Le réseau social a bloqué deux sites permettant d’effacer définitivement son profil, invoquant le « droit à la vie privée » de ses usagers » Samuel Laurent, le 5 janvier 2010 – www.lefigaro.fr
« Plus de suicide virtuel sur Facebook » Coline Berard, le 5 janvier 2010 – www.lexpress.fr
« Suicide collectif sur Facebook » LP Rousseau, le 19 décembre 2007 – www.logiquenet.com 
« Facebook met fin aux suicides virtuels de la Web 2.0 Machine » Hélèné Puel, le 5 janvier 2010 – www.01net.com 
« Suicide Machine et Seppukoo » Roxane Signoret, le 5 janvier 2010 – www.e24.fr

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