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Affaire Benetton : les salariés cernés par la biométrie

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La présence des salariés du groupe Benetton sera désormais contrôlée grâce à la mise en place d’une pointeuse biométrique qui utilise la morphologie de la main et d’un gestionnaire de temps sur navigateur Internet.

Le groupe BENETTON a fait installer dans ses entreprises des pointeuses biométriques grâce auxquelles la présence effective et le temps de travail des salariés seront contrôlés automatiquement. La Direction des Ressources Humaines indique en effet que ce choix permettra de « gagner du temps dans l’établissement de la paie, dans la gestion des titres-restaurant et dans le pilotage ressources humaine du groupe ».
Les choix du groupe en matière de cybersurveillance étaient déjà sujets à polémique depuis son projet annoncé en mars 2003 d’insérer dans les produits de sa marque « Sisley »de petites étiquettes électroniques, appelée aussi RFID, destinées à gérer le flux des produits et ainsi à optimiser la gestion des stocks.
Il est vrai que le consommateur a progressivement vu une multitude de nouvelles technologies s’immiscer dans son quotidien : système de vidéosurveillance, géolocalisation par puces électroniques, et bientôt passeport biométrique.
Rappelons que la biométrie c’est l’ensemble des techniques informatiques permettant de reconnaître automatiquement un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques voire comportementales. Ce sont donc des données à caractère personnel qui ont la particularité d’être uniques et permanentes et qui permettent donc de « tracer » un individu.
En France, l’article 1er de la loi du 6 janvier 1978 dite « Loi informatique et libertés » énonce clairement que « l’informatique doit être au service de chaque citoyen, qu’elle ne doit pas porter atteinte ni à l’identité humaine, ni aux Droits de l’Homme, ni à la vie privée ni aux libertés individuelles ou publiques ».
Par conséquent, les dispositifs biométriques, parce qu’ils permettent d’identifier une personne par ses caractéristiques physiques, biologiques voire comportementales, sont soumis à un contrôle particulier de la part de la CNIL et ne peuvent être mis en œuvre sans son autorisation préalable.
Or, si la CNIL a mis en place un système d’autorisation unique pour certains types de dispositifs reposant sur la reconnaissance des salariés (norme simplifiée 42), elle ne reconnaît pas le système biométrique comme traitement mis en œuvre sur les lieux de travail pour la gestion des contrôles d’accès aux locaux, des horaires et de la restauration.
Aussi le groupe Benetton n’a-t-il pas fini de faire parler de lui ….

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