La quête du sensationnel n’est pas protégée par la liberté d’expression.

Les faits sont atroces. Un magazine a publié la photographie prise par les tortionnaires d’un jeune homme, bâillonné et entravé, le visage entouré d’un ruban adhésif laissant seulement apparaître son nez ensanglanté et tuméfié, un pistolet braqué à bout touchant sur sa tempe.
Cette affaire a fait grand bruit dans la presse écrite et fit même l’objet d’une émission télévisée à laquelle a participé l’avocat de la famille de la victime.
Cependant, cette dernière a demandé à ce que soient retirés de la vente tous les exemplaires du magazine en cause en raison de l’atteinte à leur vie privée que cette publication a causé.
La société éditrice lui a répondu :

Prenant le contrepied de cette argumentation, la Cour de cassation a estimé que la publication de la photographie, « qui dénotait une recherche de sensationnel, n’était nullement justifiée par les nécessités de l’information ». Qu’elle était contraire à la dignité humaine en ce qu’elle constituait une atteinte à la mémoire ou au respect dû aux morts et donc portait atteinte à la vie privée des proches de la victime. Cela justifie, selon elle, une telle atteinte à la liberté d’expression et d’information.
Source :
Arrêt du 1er juillet 2010, n°09-15479, Cour de Cass. ; –Voir le document.

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